Les parties prenantes de l’entreprise: Guide Ultime et Exemples concrets

les parties prenantes de l'entreprise 2022

Dans le monde complexe et interconnecté des affaires, les entreprises ne peuvent plus se contenter de se concentrer uniquement sur leurs opérations internes.

Pour prospérer dans un environnement en constante évolution, il est impératif de reconnaître et de répondre aux attentes et aux besoins d’un large éventail d’acteurs externes et internes, appelés les parties prenantes.

Les parties prenantes d’une entreprise comprennent toutes les entités ou individus qui sont directement ou indirectement influencés par les activités de l’entreprise, et qui peuvent également avoir un impact sur ses décisions et sa performance. De la main-d’œuvre aux clients, en passant par les actionnaires, les fournisseurs, les gouvernements et la société civile, la liste des parties prenantes peut être vaste et variée.

Dans cet article, nous explorerons en détail l’importance d’identifier et de comprendre les différentes parties prenantes d’une entreprise, ainsi que leur impact direct sur sa performance globale.

En examinant des exemples concrets et des études de cas, nous illustrerons comment une gestion efficace des parties prenantes peut non seulement renforcer la réputation et la légitimité d’une entreprise, mais aussi stimuler sa croissance, sa rentabilité et sa durabilité à long terme.

Ainsi, les dirigeants peuvent élaborer des stratégies et des politiques qui favorisent des relations harmonieuses et mutuellement bénéfiques avec tous les acteurs concernés, conduisant ainsi à une performance globale optimale.

Définition des parties prenantes d’une entreprise

Aussi connues sous le nom de « stakeholders » en anglais, les parties prenantes de l’entreprise représentent l’ensemble des personnes physiques ou morales et groupes d’individus appartenant à l’environnement de l’entreprise et qui possèdent un intérêt dans son fonctionnement et ses résultats.

Dans leur ouvrage intitulé « Les fiches outils de la RSE : 100 fiches opérationnelles – 74 cas pratiques – 72 conseils – 30 illustrations« , Stéphanie Leblanc et Farid Baddache ont mentionné la définition suivante des parties prenantes des entreprises:

Les parties prenantes sont les individus ou les groupes d’individus qui représentent l’écosystème dans lequel l’entreprise évolue et sur lequel elle a un impact autant que par lequel elle est impactée.

La responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) entend contribuer à la création de valeur pour les parties prenantes de l’entreprise.

L’importance des parties prenantes pour les entreprises réside dans leur influence plus ou moins forte sur la gouvernance et la performance d’une entreprise. De même, les parties prenantes sont impactées directement ou indirectement par les activités et les décisions des entreprises.

Qui sont les parties prenantes de l’entreprise ?

On distingue généralement deux catégories princiaples de parties prenantes: internes et externes.

Les parties prenantes internes

1.Les instances dirigeantes et le CEO

En tant que décideur, il est le premier acteur et responsable de la stratégie RSE, il doit fixer une vision et définir des moyens adéquats pour l’atteindre.
Les comités et organes de décisions stratégiques ont également un rôle clé dans l’accompagnement des équipes dirigeantes opérationnelles, notamment sur les sujets de gouvernance, transparence, respects des standards internationaux.

2. Les actionnaires « shareholders »

Leur principal souci est souvent le retour sur investissement financier des capitaux investis dans l’entreprise. Toutefois, certains fonds d’investissement appelés « fonds d’investissement socialement responsables », attendent également des comportements responsables et vertueux de la part des entreprises sur les plans environnementaux et sociaux.

3. Les salariés et leurs organes de représentation

Les collaborateurs d’une entreprise sont à la fois une force de production et d’innovation mais également les premiers ambassadeurs des valeurs et des politiques RSE de leur entreprise.

Les parties prenantes externes

1. Les fournisseurs

Dans le cadre d’une politique d’achat responsable, entretenir une relation durable avec ses fournisseurs est fondamental. Désormais, ils sont aux côtés des entreprises directement impactées par les nouvelles lois et exigences des consommateurs (droits de l’Homme, traçabilité des matières premières, respect des normes d’hygièneetc etc.)

2. Les clients

Consommateurs, entreprises ou collectivités, les attentes des clients doivent être prises en compte par votre entreprise. En effet, vos clients attendent de vous des produits fiables, de qualité, répondant à leurs besoins, ainsi qu’une traçabilité améliorée sur leurs impacts notamment environnementaux, sur la santé ou encore les droits de l’homme.

3. Les pouvoirs publics

Ils ont la charge de définir les règles du jeu. On note l’émergence de nouvelles contraintes réglementaires liées directement aux enjeux de la RSE. Les pouvoir régulateurs commencent en France et ailleurs à donner des cadres plus stricts aux activités des entreprises.

4. Les ONG

Les Organisations Non Gouvernementales interpellent et/ou collaborent avec les entreprises afin de faire évoluer les pratiques de RSE. Lanceurs d’alertes, elles inspirent les régulateurs et peuvent contribuer à créer de nouvelles contraintes pour les entreprises.

Elles deviennent parfois partenaires de projets de terrain pour améliorer la chaîne de valeur. C’est le type de parties prenantes avec lequel il est le plus complexe d’interagir.

Tableau des parties prenantes

Nous pouvons résumer l’ensemble des parties prenantes d’une entreprise dans le tableau suivant:

les parties prenantes de l'entreprise, tableau récapitulatif

Quel est le rôle des parties prenantes dans l’entreprise?

Selon plusieurs auteurs, les parties prenantes impactent, d’une manière volontaire ou involontaire, les décisions, les stratégies et les performances des entreprises.

Ainsi, les parties prenantes contribuent directement ou indirectement à la création de valeur des entreprises. Toutefois, les parties prenantes ont des attentes et des exigences divergentes.

Par exemple, les syndicats exigent une amélioration constante des conditions de travail et veillent à assurer le bien être des salariés. Par contre, les associations des consommateurs insistent essentiellement sur la transparence totale en matières de fixation des prix, de traçabilité des approvisionnements et le respect strict des normes d’hygiène.

Qui sont les acteurs internes et externes ?

Carroll et Näsi (1997) distinguent deux catégories principales de parties prenantes: acteurs internes et acteurs externes.

Pour les parties prenantes internes, on trouve principalement, les salariés réprésentés par leurs syndicats, les actionnaires (shareholders) et les dirigeants de l’entreprise.

Quant aux parties prenantes externes, on trouve les clients, les fournisseurs, les sous-traitants, les pouvoirs publics, les organisations non gouvernementales (ONG), associations de consommateurs, groupes de pression, distributeurs, banques, médias, associations professionnelles…etc.

Le management des parties prenantes constitue un défi managérial majeur pour les entreprises, notamment pour celles qui sont engagées dans le processus de certifications relatives à la responsabilité sociale des entreprises (RSE).

Selon José Allouche, La RSE est une processus d’amélioration dans le cadre duquel les entreprises intègrent de manière volontaire, systémique et cohérente des considérations d’ordre social et environnemental.

La mise en application de la démarche RSE se fait à travers des certifications, notamment la norme ISO 26000 qui exige la mobilisation de toutes les parties prenantes de l’entreprise pour obtenir la certification ou le label RSE.

La gestion de ces labels est souvent prise en charge par des organismes non-gouvernementaux (ONG), des groupements de consommateurs ou des associations d’entreprises qui définissent les critères de certification.

Il y a même des normes qui nomment clairement les parties prenantes à mobiliser dans le
projet de certification, c’est le cas du label égalité diversité en Belgique.

Alors, le premier challenge des managers est l’identification des parties prenantes qui seront impliquées dans la démarche de certification. Ce défi exige des efforts considérables et matière de négociation avec les parties prenantes potentielles de l’entreprise.

Comment identifier les parties prenantes d’une entreprise?

Il est clair que l’identification des parties prenantes est une tâche difficile pour les managers d’une entreprise. En effet, ces derniers doivent réaliser des études et des investigations approfondies pour mieux comprendre l’environnement dans lequel opère leur entreprise.

En conséquence, les managers seront capables de répértorier et définir les différentes parties prenantes impactées par les activités de l’entreprise ou qui peuvent impacter les performances de l’entreprise.

En récapitulatif, la bonne connaissance des activités et de l’environnement de l’entreprise est le meilleur moyen pour bien identifier et analyser les parties prenantes d’une entreprise.

Quelles sont les attentes des parties prenantes?

Chacune des parties prenantes peut influencer la réalisation des objectifs de l’entreprise ou être influencée par elle.

Les actionnaires apportent des fonds propres à l’entreprise. Ils attendent de l’entreprise qu’elle leur verse des dividendes, appelé également retour sur investissement (ROI).

Les salariés contribuent à l’activité et au bon fonctionnement de l’entreprise. Ils attendent de l’entreprise qu’elle leur offre une rémunération, des conditions de travail intéressantes et aux avantages.

Les clients contribuent à la réalisation des objectifs de l’entreprise en terme de chiffre d’affaires. Leurs attentes concernent principalement les prix, la qualité, la sécurité des biens et services et le respect des délais.

Les fournisseurs apportent les biens et services dont l’entreprise a besoin. Leurs attentes concernent le prix, le volume des ventes et la solvabilité de l’entreprise.

Les banques assurent le financement de l’activité de l’entreprise. Elles attendent de l’entreprise le remboursement des sommes empruntées ainsi que le paiement d’intérêts dans les délais prévus.

État et les collectivités locales fournissent des services publics : infrastructures, sécurité, éducation. Ils attendent de l’entreprise le paiement des impôts, taxes et cotisations sociales.

Les associations et ONG ont des attentes très diverses : défense des intérêts des consommateurs, protection de l’environnement…etc.

Notons que les attentes et les intérêts des parties prenantes peuvent évoluer dans le temps et sont souvent contradictoires ou convergents.

Pourquoi il est important pour une entreprise de prendre en compte ses parties prenantes?

Pour la simple raison que les parties prenantes impactent d’une manière directe ou indirecte les performances réalisées par une entreprise.

Autrement dit, la négligence des parties prenantes va engendrer sur le long terme une diminution des performances économiques, financières, commerciales et sociales pour l’entreprise ainsi qu’une dégradation de l’image de marque.

Rôle des parties prenantes dans l’entreprise

Les parties prenantes d’une entreprise peuvent exercer un contre-pouvoir lorsqu’elles estiment que les décisions prises par les managers de l’entreprise portent atteinte à leurs intérêts. Voici quelques exemples des moyens d’actions des contre-pouvoirs:

Parties PrenantesExemples de moyens d’action
Les consommateursboycott des produits, mener des actions en justice …etc.
Les associations et les ONGinformer les populations locales clientes, alerter l’opinion internationale, diffuser les résultats d’enquêtes dans la presse
Les salariésla grève totale ou partielle, l’information vers la presse, l’attaque en justice …etc.
Les actionnairesVendre les actions, révoquer les dirigeants, utiliser leur droit de veto lors des votes en assemblée générale
Les fournisseursmodifier les prix, limiter l’accès aux matières premières, fixer des quotas
L’Étatmodifier la réglementation, réprimer, modifier la fiscalité, réguler un marché

Le management des parties prenantes

Le management des parties prenantes constitue un défi managérial majeur pour les entreprises, notamment pour celles qui sont engagées dans le processus de certifications relatives à la responsabilité sociale des entreprises (RSE).

Selon José Allouche, La RSE est une processus d’amélioration dans le cadre duquel les entreprises intègrent de manière volontaire, systémique et cohérente des considérations d’ordre social et environnemental.

La mise en application de la démarche RSE se fait à travers des certifications, notamment la norme ISO 26000 qui exige la mobilisation de toutes les parties prenantes de l’entreprise pour obtenir la certification ou le label RSE.

La gestion de ces labels est souvent prise en charge par des organismes non-gouvernementaux (ONG), des groupements de consommateurs ou des associations d’entreprises qui définissent les critères de certification.

Il y a même des normes qui nomment clairement les parties prenantes à mobiliser dans le
projet de certification, c’est le cas du label égalité diversité en Belgique.

Alors, le premier challenge des managers est l’identification des parties prenantes qui seront impliquées dans la démarche de certification. Ce défi exige des efforts considérables et matière de négociation avec les parties prenantes potentielles de l’entreprise.

Analyse des parties prenantes

L’analyse des parties prenante d’une entreprise permet de collecter et de synthétiser les informations sur l’ensemble des acteurs internes et externes de votre entreprise.

Tout d’abord, vosu devez identifier et répértorier toutes les parties prenantes pouvant influencer ou être influencées par votre entreprise ou votre projet.

Ensuite, il faut examiner et analyser le rôle et l’importance de chaque partie prenante identifiée. On distingue souvent des parties prenantes primaires, des parties prenantes secondaires et des parties prenantes clés ou incontournables.

Les parties prenantes et la RSE

Lorsque une entreprise s’engage dans une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), il est indispensable de faire le point avec ses parties prenantes pour bien comprendre leurs attentes, les objectifs à mettre en place et les actions à prendre pour les atteindre.

Alors, une stratégie RSE performante passe obligatoirement par la bonne identification des parties prenantes, le dialogue avec elles, et la co-construction des actions qui auront un impact réél sur l’environnement et le bien être des salariés de l’entreprise.

Désormais, les entreprises sont tenues d’intégrer leurs parties prenantes dans leurs stratégies RSE afin de créer une forte ajoutée et de répondre correctement aux différentes attentes des parties prenantes.

La cartographie des parties prenantes

Pour mieux impliquer et engager les parties prenantes dans une stratégie RSE, la première étape est de cartographier les acteurs internes et externes concernés.

Durant cette phase, les dirigeants de l’entreprise sont tenus d’identifier toutes les parties prenantes concernées par la démarche RSE, les lister de manière exhaustive et les hiérarchiser.

Ce travail permet de comprendre l’impact réél de chacune des parties prenantes identifiées sur les décisions et la stratégie RSE à mettre en place par l’entreprise

La théorie des parties prenantes (TPP)

La théorie des parties prenantes fait l’objet d’une attention croissante dans la littérature managériale. Elle se trouve, en effet, au cœur des débats portant sur le rôle joué par l’entreprise dans nos sociétés. Voici un peu d’histoire:

En 1963, la Stanford Research Institute désigne les groupes indispensables à la survie d’une organisation pour définir les parties prenantes.

Dans cette même perspective, Rhenman et Stymne (1965) insistent sur la relation de dépendance entre les parties prenantes et l’organisation en les qualifiant comme: les groupes qui dépendent de l’entreprise pour réaliser leurs propres buts ou les groupes dont dépend l’entreprise pour assurer son existence.

En 1984, Freeman a apporté la définition suivante: «tout groupe ou individu qui peut affecter ou être affecté par l’atteinte des objectifs de l’organisation » dans son ouvrage connu intitulé « Strategic Management, A Stakeholder Approach ».

En 1995, Clarkson définit les parties prenantes comme «personnes ou groupes qui ont, ou qui revendiquent, des propriétés, droits ou intérêts dans l’entreprise et ses activités passées, présentes ou futures ».

Ainsi, les parties prenantes ont la capacité de plus en plus élevée à contribuer à la création de la valeur pour l’entreprise, volontairement ou involontairement.

Pour ces raisons, les managers sont tenus, plus que jamais, de prendre en compte les attentes et les exigences des parties prenantes lors de l’élaboration des stratégies de leurs entreprises.

En résumé, l’objectif principal de la théorie des parties prenantes (TPP) est d’élargir la représentation que les sciences de gestion se font du rôle et des responsabilités des dirigeants: au-delà de la fonction de maximisation du profit, il convient d’inclure dans la gouvernance de l’entreprise les intérêts, les attentes et les droits des non-actionnaires (communauté locale, associations professionnelles, clients…etc).

Les parties prenantes d’un projet

Les parties prenantes d’un projet regroupent l’ensemble des individus et organisations qui sont directement ou indirectement impliquées dans la réalisation d’un projet.

En général, un projet intègre plusieurs parties prenantes internes et externes ayant des attentes différentes et exerçant une influence plus ou mois forte sur le projet.

Autrement dit, ce sont les acteurs internes et externes qui peuvent favoriser la réussite d’un projet ou freiner l’avancement du projet.

Exemple de parties prenantes d’une entreprise

Nous pouvons résumer les parties prenantes d’un projet dans éléments suivants:

Conclusion

En somme, la gestion des parties prenantes représente un défi complexe pour les entreprises modernes. Alors que l’identification et la compréhension des différentes parties prenantes sont essentielles pour assurer la performance globale d’une entreprise, il est également important de reconnaître la nature souvent contradictoire et conflictuelle des attentes des parties prenantes.

De la recherche de bénéfices financiers à court terme par les actionnaires à la demande croissante de responsabilité sociale des entreprises par la société civile, les entreprises sont souvent confrontées à des pressions concurrentes et parfois incompatibles.

C’est cette réalité qui rend le management des parties prenantes si difficile et complexe dans la pratique. Néanmoins, il est impératif pour les entreprises de naviguer avec agilité et sensibilité dans ce paysage dynamique, en adoptant des approches flexibles et adaptatives qui tiennent compte des besoins et des intérêts divergents des différentes parties prenantes.

En cultivant des relations ouvertes, transparentes et fondées sur la confiance, les entreprises peuvent atténuer les conflits potentiels et construire des partenariats solides qui favorisent la croissance et la durabilité à long terme.

In fine, bien que la satisfaction de toutes les parties prenantes puisse sembler être une tâche ardue voire impossible, le véritable défi réside dans la recherche d’un équilibre délicat entre les intérêts concurrents, tout en restant fidèle à la vision et aux valeurs fondamentales de l’entreprise.

En embrassant cette complexité et en s’engageant activement dans un dialogue continu avec toutes les parties prenantes concernées, les entreprises peuvent s’élever au-dessus des obstacles pour atteindre de nouveaux sommets de succès et de prospérité.

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